Cinéaste américaine, 1972
I
Will Follow (également productrice et scénariste)
Réalisé par Ava DuVernay
Avec Salli Richardson-Whitfield, Tracie Thoms, Omari Hardwick
drame
1h28
2010
États-Unis
Une artiste talentueuse, Maye, a mis sa carrière entre parenthèses pour prendre soin des derniers jours de sa tante malade, Amanda. Après sa mort, elle reconsidère sa vie et trouve du secours auprès d'autres personnes endeuillées...
Ce premier essai est salué par la critique et vaut à Ava DuVernay l'African-American Film Critics Association du meilleur scénario.
Réalisé par Ava DuVernay
Avec Salli Richardson-Whitfield, Tracie Thoms, Omari Hardwick
drame
1h28
2010
États-Unis
Une artiste talentueuse, Maye, a mis sa carrière entre parenthèses pour prendre soin des derniers jours de sa tante malade, Amanda. Après sa mort, elle reconsidère sa vie et trouve du secours auprès d'autres personnes endeuillées...
Ce premier essai est salué par la critique et vaut à Ava DuVernay l'African-American Film Critics Association du meilleur scénario.
Middle
of Nowhere (également productrice et scénariste)
Réalisé par Ava DuVernay
Avec Emayatzy Corinealdi, David Oyelowo, Omari Hardwick
drame
1h37
2012
États-Unis
Qu'arrive-t-il quand l'amour vous entraîne dans des lieux où vous ne penseriez jamais aller ? Quand son mari Derek est condamné à huit ans dans une prison, en Californie, Ruby délaisse son école de médecine pour sauver mariage et s'assurer que Derek va survivre dans son nouveau et violent environnement. Poussée par l'amour, la loyauté et l'espoir, Ruby apprend à supporter la honte, la séparation, la culpabilité et les griefs qui vont avec la vie d'une femme de prisonnier.
Au Festival du film de Sundance 2012, Ava Marie DuVernay remporte le prix du meilleur réalisateur pour ce deuxième long métrage devenant ainsi la première femme afro-américaine à remporter ce prix.
Réalisé par Ava DuVernay
Avec Emayatzy Corinealdi, David Oyelowo, Omari Hardwick
drame
1h37
2012
États-Unis
Qu'arrive-t-il quand l'amour vous entraîne dans des lieux où vous ne penseriez jamais aller ? Quand son mari Derek est condamné à huit ans dans une prison, en Californie, Ruby délaisse son école de médecine pour sauver mariage et s'assurer que Derek va survivre dans son nouveau et violent environnement. Poussée par l'amour, la loyauté et l'espoir, Ruby apprend à supporter la honte, la séparation, la culpabilité et les griefs qui vont avec la vie d'une femme de prisonnier.
Au Festival du film de Sundance 2012, Ava Marie DuVernay remporte le prix du meilleur réalisateur pour ce deuxième long métrage devenant ainsi la première femme afro-américaine à remporter ce prix.
Selma (également productrice
exécutive)
Réalisé par Ava DuVernay
Avec David Oyelowo, Tom Wilkinson, Cuba Gooding Jr., Alessandro Nivola, Giovanni Ribisi, Common, Carmen Ejogo, Lorraine Toussaint, Tim Roth, Oprah Winfrey
Biopic, Drame historique
2h08
2014
États-Unis
Selma retrace la lutte historique du Dr Martin Luther King pour garantir le droit de vote à tous les citoyens. Une dangereuse et terrifiante campagne qui s’est achevée par une longue marche, depuis la ville de Selma jusqu’à celle de Montgomery, en Alabama, et qui a conduit le président Jonhson à signer la loi sur le droit de vote en 1965.
Le cinéma américain adore raconter l’Histoire de son pays et encore plus quand cela prend la forme d’un biopic. On pouvait alors s’étonner que Martin Luther King n’ait encore pas eu les honneurs du grand écran. À vrai dire, le projet Selma traine depuis un bon bout de temps sur le bureau de ses producteurs, qui ont presque mis une décennie à le concrétiser. De nombreux noms de réalisateurs ont été évoqués pour le mettre en scène, en particulier Lee Daniels qui s’est longtemps penché dessus avant de laisser tomber. Sûrement a-t-il eu du flair en lui préférant, sur un sujet assez similaire, le biopic Le Majordome, qui retraçait assez habilement un demi-siècle de lutte contre la ségrégation raciale, à travers le parcours d’un majordome noir à la Maison Blanche. Selma a donc fini dans les mains d’Ava DuVernay, réalisatrice assez peu connue dans nos contrées. Pour son troisième film, Ava DuVernay fait un peu preuve d’académisme, mais réussit à faire passer de multiples émotions, à travers les divers événements qui vont se dérouler sous nos yeux. Elle découpe parfaitement son film, en montrant le combat de Martin Luther King, tout comme son intimité, sans faire abstraction des zones d’ombres. Elle ne fait pas de celui-ci un héros, mais un homme avec ses convictions, entouré par d’autres hommes, dévoués à sa cause. La violence est omniprésente, à travers les regards de cette police n’hésitant pas à jouer avec leurs matraques, aussi bien sur les hommes, que les femmes. Mais Ava DuVernay ne sombre pas dans la facilité, en évitant de montrer frontalement ces actes ignobles. Les cris, les visages effrayés et les ombres, retranscrivent très bien la douleur de ces gens, où à tout moment, la mort peut frapper. 50 ans plus tard, le monde a changé et l’Amérique aussi, du moins en apparence. Les récents faits divers, démontrent que la police continue d’assassiner des hommes noirs, sans être vraiment inquiété. Le racisme est toujours aussi présent, même s’il a pris divers formes à travers un racisme social. Mais on ne peut nier une évolution, ce qui permet à ce film d’exister.
L’excellence de son interprétation reste son atout principal et permet de découvrir des acteurs, trop souvent cantonnés à des rôles secondaires. Le film n’a ni la puissance, ni la réussite du Malcom X de Spike Lee, mais cela reste un bon film, qui permet de découvrir un moment important de l’histoire américaine.
Réalisé par Ava DuVernay
Avec David Oyelowo, Tom Wilkinson, Cuba Gooding Jr., Alessandro Nivola, Giovanni Ribisi, Common, Carmen Ejogo, Lorraine Toussaint, Tim Roth, Oprah Winfrey
Biopic, Drame historique
2h08
2014
États-Unis
Selma retrace la lutte historique du Dr Martin Luther King pour garantir le droit de vote à tous les citoyens. Une dangereuse et terrifiante campagne qui s’est achevée par une longue marche, depuis la ville de Selma jusqu’à celle de Montgomery, en Alabama, et qui a conduit le président Jonhson à signer la loi sur le droit de vote en 1965.
Le cinéma américain adore raconter l’Histoire de son pays et encore plus quand cela prend la forme d’un biopic. On pouvait alors s’étonner que Martin Luther King n’ait encore pas eu les honneurs du grand écran. À vrai dire, le projet Selma traine depuis un bon bout de temps sur le bureau de ses producteurs, qui ont presque mis une décennie à le concrétiser. De nombreux noms de réalisateurs ont été évoqués pour le mettre en scène, en particulier Lee Daniels qui s’est longtemps penché dessus avant de laisser tomber. Sûrement a-t-il eu du flair en lui préférant, sur un sujet assez similaire, le biopic Le Majordome, qui retraçait assez habilement un demi-siècle de lutte contre la ségrégation raciale, à travers le parcours d’un majordome noir à la Maison Blanche. Selma a donc fini dans les mains d’Ava DuVernay, réalisatrice assez peu connue dans nos contrées. Pour son troisième film, Ava DuVernay fait un peu preuve d’académisme, mais réussit à faire passer de multiples émotions, à travers les divers événements qui vont se dérouler sous nos yeux. Elle découpe parfaitement son film, en montrant le combat de Martin Luther King, tout comme son intimité, sans faire abstraction des zones d’ombres. Elle ne fait pas de celui-ci un héros, mais un homme avec ses convictions, entouré par d’autres hommes, dévoués à sa cause. La violence est omniprésente, à travers les regards de cette police n’hésitant pas à jouer avec leurs matraques, aussi bien sur les hommes, que les femmes. Mais Ava DuVernay ne sombre pas dans la facilité, en évitant de montrer frontalement ces actes ignobles. Les cris, les visages effrayés et les ombres, retranscrivent très bien la douleur de ces gens, où à tout moment, la mort peut frapper. 50 ans plus tard, le monde a changé et l’Amérique aussi, du moins en apparence. Les récents faits divers, démontrent que la police continue d’assassiner des hommes noirs, sans être vraiment inquiété. Le racisme est toujours aussi présent, même s’il a pris divers formes à travers un racisme social. Mais on ne peut nier une évolution, ce qui permet à ce film d’exister.
L’excellence de son interprétation reste son atout principal et permet de découvrir des acteurs, trop souvent cantonnés à des rôles secondaires. Le film n’a ni la puissance, ni la réussite du Malcom X de Spike Lee, mais cela reste un bon film, qui permet de découvrir un moment important de l’histoire américaine.
The
13th
Réalisé par Ava DuVernay
Avec Michelle Alexander, Angela Davis, Jelani Cobb
Documentaire
1h40
2016
États-Unis
Un portrait sans concession du système carcéral des Etats-Unis et la façon dont il est un révélateur les inégalités raciales.
Le film s'ouvre avec une archive audio de Barack Obama présentant d’effrayantes statistiques : les États-Unis représentent 5% de la population mondiale mais 25% de la population carcérale de notre planète ! Le documentaire est ponctué d’autres chiffres choquants du même ordre, montrant à la fois la hausse vertigineuse du nombre de prisonniers dans ce pays et la façon dont la minorité afro-américaine est largement plus touchée par ce fléau.
Durant les premières minutes, "Le 13e", dont le titre fait référence à l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis, explique comment s’est opéré un insidieux glissement, dès les années 1860, vers une criminalisation constante des Noirs pour préserver la domination des Blancs. La thèse de ce documentaire est donc le transfert légal du contrôle des Noirs par les Blancs en exploitant une « faille » du 13e amendement de la constitution américaine, dont le texte permet d’exploiter seulement les criminels condamnés.
Le documentaire montre par exemple comment s’est construite une image négative des Noirs, présentés comme bestiaux et dangereux, avec le rôle non négligeable du film "La Naissance d'une nation" (1915) de D. W. Griffith. Très novateur d’un point de vue formel et parfois considéré comme un chef d’œuvre des premières décennies du cinéma pour ces raisons techniques et artistiques, ce long métrage développe malheureusement un révisionnisme historique au profit des Sudistes esclavagistes, et il a donc eu un impact incroyablement toxique sur les mentalités, au point de réhabiliter le Ku Klux Klan et même de leur fournir un nouveau symbole créé pour les besoins dramaturgiques de la fiction : la croix en feu.
"Le 13e" donne ainsi un regard nouveau sur l'histoire des Afro-Américains et la manière dont la société américaine a continué d’humilier et d’exploiter cette minorité, par des moyens bien plus insidieux et hypocrites que l’esclavage. Le documentaire d’Ava DuVernay (la réalisatrice de "Selma") présente notamment la façon dont la criminalisation de la drogue a été instrumentalisée, notamment sous Nixon puis Reagan, pour diaboliser en même temps les pacifistes et les minorités (Noirs et Latinos), donc pour les mettre aux arrêts plus facilement.
Le film s'avère plus confus (et donc automatiquement moins concluant) au moment où il aborde la politique de Bill Clinton, déployant un argumentaire plus brouillon et des parallèles plus maladroits. C’est à ce moment-là que le métrage tombe dans son propre piège : vouloir faire d’une pierre, deux coups. En mélangeant la thématique de la cause des Noirs et celle des dérives du système carcéral, il donne l’impression pendant quelques (longues) minutes d’oublier le premier sujet en développant seulement le second, par exemple quand le film aborde l'ALEC, un organisme de lobbying conservateur influençant l’écriture et l’adoption de lois. Le sujet est fort scandaleux et incontestablement intéressant, mais lorsqu’il est développé, le documentaire semble oublier son point de départ.
Heureusement, "Le 13e" retrouve progressivement son équilibre et se montre d’ailleurs très convaincant dans sa dénonciation des contradictions d’un pays donnant des leçons aux autres nations en termes de respect des droits humains tout en bâtissant une véritable économie carcérale qui exploite toutes les failles démocratiques au point de mettre en place une exploitation néo-esclavagiste des prisonniers, et particulièrement les pauvres issus des minorités ! Les parallèles entre les meetings de Trump et des archives de la période ségrégationniste font particulièrement froid dans le dos. Au final, le constat est là : depuis 1865, le 13e amendement n’a finalement pas suffi et toute tentative de réforme apporte plus d’espoirs que de véritables avancées.
En 2016, ce documentaire est acclamé par les critiques et lui vaut une nouvelle vague de prix et propositions, lors de cérémonies de remises de prix prestigieuses, notamment en étant en lice pour l'Oscar du meilleur film documentaire et en remportant le prix du meilleur documentaire lors de la 69e cérémonie des Primetime Emmy Awards et de la 70e cérémonie des British Academy Film Awards. Depuis 2016 Ava DuVernay reste dans la thématique liée aux Afro-Américains aux États-Unis, en étant la productrice exécutive de la série télévisée dramatique Queen Sugar, en collaboration avec Oprah Winfrey, pour le réseau OWN.
Réalisé par Ava DuVernay
Avec Michelle Alexander, Angela Davis, Jelani Cobb
Documentaire
1h40
2016
États-Unis
Un portrait sans concession du système carcéral des Etats-Unis et la façon dont il est un révélateur les inégalités raciales.
Le film s'ouvre avec une archive audio de Barack Obama présentant d’effrayantes statistiques : les États-Unis représentent 5% de la population mondiale mais 25% de la population carcérale de notre planète ! Le documentaire est ponctué d’autres chiffres choquants du même ordre, montrant à la fois la hausse vertigineuse du nombre de prisonniers dans ce pays et la façon dont la minorité afro-américaine est largement plus touchée par ce fléau.
Durant les premières minutes, "Le 13e", dont le titre fait référence à l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis, explique comment s’est opéré un insidieux glissement, dès les années 1860, vers une criminalisation constante des Noirs pour préserver la domination des Blancs. La thèse de ce documentaire est donc le transfert légal du contrôle des Noirs par les Blancs en exploitant une « faille » du 13e amendement de la constitution américaine, dont le texte permet d’exploiter seulement les criminels condamnés.
Le documentaire montre par exemple comment s’est construite une image négative des Noirs, présentés comme bestiaux et dangereux, avec le rôle non négligeable du film "La Naissance d'une nation" (1915) de D. W. Griffith. Très novateur d’un point de vue formel et parfois considéré comme un chef d’œuvre des premières décennies du cinéma pour ces raisons techniques et artistiques, ce long métrage développe malheureusement un révisionnisme historique au profit des Sudistes esclavagistes, et il a donc eu un impact incroyablement toxique sur les mentalités, au point de réhabiliter le Ku Klux Klan et même de leur fournir un nouveau symbole créé pour les besoins dramaturgiques de la fiction : la croix en feu.
"Le 13e" donne ainsi un regard nouveau sur l'histoire des Afro-Américains et la manière dont la société américaine a continué d’humilier et d’exploiter cette minorité, par des moyens bien plus insidieux et hypocrites que l’esclavage. Le documentaire d’Ava DuVernay (la réalisatrice de "Selma") présente notamment la façon dont la criminalisation de la drogue a été instrumentalisée, notamment sous Nixon puis Reagan, pour diaboliser en même temps les pacifistes et les minorités (Noirs et Latinos), donc pour les mettre aux arrêts plus facilement.
Le film s'avère plus confus (et donc automatiquement moins concluant) au moment où il aborde la politique de Bill Clinton, déployant un argumentaire plus brouillon et des parallèles plus maladroits. C’est à ce moment-là que le métrage tombe dans son propre piège : vouloir faire d’une pierre, deux coups. En mélangeant la thématique de la cause des Noirs et celle des dérives du système carcéral, il donne l’impression pendant quelques (longues) minutes d’oublier le premier sujet en développant seulement le second, par exemple quand le film aborde l'ALEC, un organisme de lobbying conservateur influençant l’écriture et l’adoption de lois. Le sujet est fort scandaleux et incontestablement intéressant, mais lorsqu’il est développé, le documentaire semble oublier son point de départ.
Heureusement, "Le 13e" retrouve progressivement son équilibre et se montre d’ailleurs très convaincant dans sa dénonciation des contradictions d’un pays donnant des leçons aux autres nations en termes de respect des droits humains tout en bâtissant une véritable économie carcérale qui exploite toutes les failles démocratiques au point de mettre en place une exploitation néo-esclavagiste des prisonniers, et particulièrement les pauvres issus des minorités ! Les parallèles entre les meetings de Trump et des archives de la période ségrégationniste font particulièrement froid dans le dos. Au final, le constat est là : depuis 1865, le 13e amendement n’a finalement pas suffi et toute tentative de réforme apporte plus d’espoirs que de véritables avancées.
En 2016, ce documentaire est acclamé par les critiques et lui vaut une nouvelle vague de prix et propositions, lors de cérémonies de remises de prix prestigieuses, notamment en étant en lice pour l'Oscar du meilleur film documentaire et en remportant le prix du meilleur documentaire lors de la 69e cérémonie des Primetime Emmy Awards et de la 70e cérémonie des British Academy Film Awards. Depuis 2016 Ava DuVernay reste dans la thématique liée aux Afro-Américains aux États-Unis, en étant la productrice exécutive de la série télévisée dramatique Queen Sugar, en collaboration avec Oprah Winfrey, pour le réseau OWN.
Un
raccourci dans le temps (A Wrinkle in Time)
Réalisé par Ava DuVernay
Avec Storm Reid, Oprah Winfrey, Reese Witherspoon
Fantastique
1h50
2018
États-Unis
Comme la plupart des collégiens, Meg Murry manque d’assurance et tente de trouver sa place. Très intelligente (ses parents sont des scientifiques mondialement connus), elle possède - tout comme son petit frère Charles Wallace - un don rare qu’elle ne n’a pas encore exploité. La disparition inexpliquée de son père va l’amener à faire la connaissance de trois guides – Mme Quidam, Mme Qui, Mme Quiproquo– venues sur Terre pour l’aider à le retrouver. Accompagnés de Calvin, un camarade de classe, ils trouvent au cours de leur quête un raccourci spatiotemporel les entraînant vers des mondes insoupçonnés sur lesquels règne un personnage maléfique…
Adapté d’un livre culte aux Etat-Unis, ce blockbuster de Disney, s’il ne manque pas de kitsch, souffre des lourdeurs du genre : morale gentillette et scénario ultra cadré. Transformée en simple exécutante, Ava DuVernay y perd sa singularité.
Réalisé par Ava DuVernay
Avec Storm Reid, Oprah Winfrey, Reese Witherspoon
Fantastique
1h50
2018
États-Unis
Comme la plupart des collégiens, Meg Murry manque d’assurance et tente de trouver sa place. Très intelligente (ses parents sont des scientifiques mondialement connus), elle possède - tout comme son petit frère Charles Wallace - un don rare qu’elle ne n’a pas encore exploité. La disparition inexpliquée de son père va l’amener à faire la connaissance de trois guides – Mme Quidam, Mme Qui, Mme Quiproquo– venues sur Terre pour l’aider à le retrouver. Accompagnés de Calvin, un camarade de classe, ils trouvent au cours de leur quête un raccourci spatiotemporel les entraînant vers des mondes insoupçonnés sur lesquels règne un personnage maléfique…
Adapté d’un livre culte aux Etat-Unis, ce blockbuster de Disney, s’il ne manque pas de kitsch, souffre des lourdeurs du genre : morale gentillette et scénario ultra cadré. Transformée en simple exécutante, Ava DuVernay y perd sa singularité.
Origin
Réalisé par Ava DuVernay
Avec Aunjanue Ellis-Taylor, Jon Bernthal, Niecy Nash
Drame
2h21
2023
États-Unis
Le parcours extraordinaire d'Isabel Wilkerson, journaliste primée du Pulitzer Prize. Alors qu'elle tente de comprendre un phénomène mondial de grande ampleur, Isabel se trouve confrontée à une tragédie personnelle inimaginable. Au fil de ses recherches, qui l'emmènent à travers continents et cultures, Isabel se lance dans l'écriture d'un livre qui deviendra un pilier de la littérature américaine contemporaine.
Origin est l’adaptation de Caste : l'origine de ce qui nous divise d’Isabel Wilkerson, paru en 2020 et lauréat du Prix Pulitzer. L’essai examine minutieusement le racisme aux États-Unis sous l’angle d’un système de castes et établit un parallèle probant avec l’Allemagne nazie et l’Inde.
Suite à l’affaire Trayvon Martin (jeune Afro-Américain tué par balle en 2012 par un surveillant de voisinage dans un quartier blanc) et poussée par une série de drames personnels, l’autrice décide d’entamer des recherches sur l’histoire de la ségrégation raciale et explore les distinctions subtiles entre le racisme systémique et la discrimination résultant de rapports de domination ancrés dans différentes sociétés. La réalisatrice Ava DuVernay a choisi de mélanger les genres pour jeter des ponts entre les lieux et les époques, il en résulte un récit éclaté entre fiction et documentaire, qui nous entraine dans la démonstration de cette thèse passionnante et extrêmement fouillée. Origin est un film ambitieux et exigeant. On craint parfois de perdre un peu le fil, mais le message central — le racisme fait partie intégrante du tissu social et politique ; mieux le comprendre permet de le combattre — en fait un outil de réflexion essentiel Ava DuVernay (Selma) signe un film dense et profondément bouleversant sur les fondements et la construction du racisme comme modèle social Le récit est ponctué par les notifications s’inscrivant sur l’écran. Elle est du fait du FBI, surveillant les moindres faits et gestes de Martin Luther King, tout en le mettant sur écoute et tente de le déstabiliser, par le biais de sa femme. Une idée permettant d’encore mieux comprendre l’état d’esprit de cet homme qui semble fatigué et de sa femme, vivant dans la peur. Il se sacrifie pour le bien de sa communauté, mais pas seulement. Son combat est celui de tout un peuple, il va même jusqu’à avoir le soutien de Malcom X, qui le traitait auparavant d’oncle Tom.
Réalisé par Ava DuVernay
Avec Aunjanue Ellis-Taylor, Jon Bernthal, Niecy Nash
Drame
2h21
2023
États-Unis
Le parcours extraordinaire d'Isabel Wilkerson, journaliste primée du Pulitzer Prize. Alors qu'elle tente de comprendre un phénomène mondial de grande ampleur, Isabel se trouve confrontée à une tragédie personnelle inimaginable. Au fil de ses recherches, qui l'emmènent à travers continents et cultures, Isabel se lance dans l'écriture d'un livre qui deviendra un pilier de la littérature américaine contemporaine.
Origin est l’adaptation de Caste : l'origine de ce qui nous divise d’Isabel Wilkerson, paru en 2020 et lauréat du Prix Pulitzer. L’essai examine minutieusement le racisme aux États-Unis sous l’angle d’un système de castes et établit un parallèle probant avec l’Allemagne nazie et l’Inde.
Suite à l’affaire Trayvon Martin (jeune Afro-Américain tué par balle en 2012 par un surveillant de voisinage dans un quartier blanc) et poussée par une série de drames personnels, l’autrice décide d’entamer des recherches sur l’histoire de la ségrégation raciale et explore les distinctions subtiles entre le racisme systémique et la discrimination résultant de rapports de domination ancrés dans différentes sociétés. La réalisatrice Ava DuVernay a choisi de mélanger les genres pour jeter des ponts entre les lieux et les époques, il en résulte un récit éclaté entre fiction et documentaire, qui nous entraine dans la démonstration de cette thèse passionnante et extrêmement fouillée. Origin est un film ambitieux et exigeant. On craint parfois de perdre un peu le fil, mais le message central — le racisme fait partie intégrante du tissu social et politique ; mieux le comprendre permet de le combattre — en fait un outil de réflexion essentiel Ava DuVernay (Selma) signe un film dense et profondément bouleversant sur les fondements et la construction du racisme comme modèle social Le récit est ponctué par les notifications s’inscrivant sur l’écran. Elle est du fait du FBI, surveillant les moindres faits et gestes de Martin Luther King, tout en le mettant sur écoute et tente de le déstabiliser, par le biais de sa femme. Une idée permettant d’encore mieux comprendre l’état d’esprit de cet homme qui semble fatigué et de sa femme, vivant dans la peur. Il se sacrifie pour le bien de sa communauté, mais pas seulement. Son combat est celui de tout un peuple, il va même jusqu’à avoir le soutien de Malcom X, qui le traitait auparavant d’oncle Tom.