Réalisateur, Norvège, 1974
Nouvelle donne
Réalisé
par Joachim Trier
Avec
Espen Klouman Høiner, Anders
Danielsen Lie, Viktoria
Winge
Drame
1h43
Norvège
2006
Depuis
l'enfance, Erik et Phillip, unis par une profonde amitié, ont pour
ambition de devenir écrivains. Alors que le manuscrit d'Erik est
rejeté, celui de Phillip est publié et le jeune homme devient du
jour au lendemain une figure de la scène culturelle norvégienne.
Six
mois plus tard, Erik et ses amis vont chercher Phillip à l'hôpital
psychiatrique...
Le
premier long métrage de Joachim Trier, fresque speedée et spleenée
d'une génération postadolescente en quête d'absolu et de
références, godille entre Godard et Bret Easton Ellis, en surfant
sur une vague qui, si elle n'est pas franchement nouvelle, a au moins
le mérite d'être très vivifiante. . Joachim Trier a la faiblesse
de vouloir trop en dire mais il est sauvé par un sens très juste de
la mise en scène et un montage captivant.
Oslo, 31 août
Réalisé
par Joachim Trier
Avec
Anders Danielsen Lie, Hans
Olav Brenner, Ingrid Olava
Drame
1h36
Norvège
2011
C’est
le dernier jour de l’été et Anders, en fin de cure de
désintoxication, se rend en ville le temps d’une journée pour un
entretien d’embauche.
L’occasion
d’un bilan sur les opportunités manquées, les rêves de jeunesse
envolés, et, peut-être, l’espoir d’un nouveau départ…
Les
mots chatoient plus qu'ils n'imposent des idées toutes prêtes sur
le sens de la vie. Cela achève de sortir le film du solo suicidaire
posé sur rails. On vogue plutôt dans une belle dérive. Un voyage
sans autre bagage que le talent de Trier à éviter l'apitoiement
facile et le portrait noir monochrome.
Back
Home
Réalisé
par Joachim Trier
Avec
Isabelle Huppert, Gabriel
Byrne, Jesse
Eisenberg, Devin Druid
Drame
1h49
Norvège
2015
Alors
que se prépare une exposition consacrée à la célèbre photographe
Isabelle Reed trois ans après sa mort accidentelle, son mari et ses
deux fils sont amenés à se réunir dans la maison familiale et
évoquer ensemble les fantômes du passé…
"Back
Home" est une œuvre soyeuse qu’on laisse s’installer, comme
une petite sonate entêtante : et puis, peu à peu, la poésie des
regards, les couleurs de la vie, la mélodie de la mémoire
triomphent.
Réalisé
par Joachim Trier
Avec
Eili Harboe, Kaya Wilkins
Drame,
fantastique
1h56
Norvège
2017
Thelma,
une jeune et timide étudiante, vient de quitter la maison de ses
très dévots parents, située sur la côte ouest de Norvège, pour
aller étudier dans une université d'Oslo. Là, elle se sent
irrésistiblement et secrètement attirée par la très belle Anja.
Tout semble se passer plutôt bien mais elle fait un jour à la
bibliothèque une crise d'épilepsie d'une violence inouïe. Peu à
peu, Thelma se sent submergée par l'intensité de ses sentiments
pour Anja, qu'elle n'ose avouer - pas même à elle-même, et devient
la proie de crises de plus en plus fréquentes et paroxystiques. Il
devient bientôt évident que ces attaques sont en réalité le
symptôme de facultés surnaturelles et dangereuses. Thelma se
retrouve alors confrontée à son passé, lourd des tragiques
implications de ces pouvoirs...
Sombre
et éthéré, "Thelma" renvoie aux grandes créations
fantastiques qui employaient la métaphore surnaturelle pour définir
l'état de femme face à son corps, à ses désirs, son animalité,
ce bouillonnement intérieur qui ne demande qu'à exploser et à
s'assouvir dans une société qui enserre et emprisonne. Un film qui
croise l’épouvante du film de genre et le refoulement du
puritanisme, par un cinéaste héritier tout à la fois de Dreyer et
de Hollywood.
Julie
(en 12 chapitres)
Réalisé
par Joachim Trier
Avec
Renate Reinsve, Anders Danielsen Lie, Herbert Nordrum
Drame,
comédie
2h
Norvège
2021
Oslo,
de nos jours. Julie est une jeune femme pleine de ressource, mais à
30 ans, elle cherche encore sa voie. Bien qu’heureuse avec Aksel,
un dessinateur à succès, aimant et protecteur, elle refuse
l’enfant qu’il désire. Quand Julie le quitte pour Eivind, elle
espère, une fois de plus, commencer une nouvelle vie.
Drôle,
bouleversant, glissant entre les registres avec une fluidité
admirable, toujours délicat dans les mots comme dans les silences et
porté par l’interprétation incandescente de la révélation
Renate Reinsve : sous des faux airs de comédie romantique, le film
dynamite joyeusement les injonctions à se mettre en couple, pour se
faire le portrait d’une génération (les « millenials »)
d’insatisfaits chroniques.